Comment accompagner les victimes de violences conjugales ?

La gendarmerie et la police soutiennent, aident et accompagnent les victimes de violences conjugales sur l’ensemble du territoire.

Informations mises à jour le 16/02/2024

Qu’est-ce qu’une violence conjugale ?

Le terme conjugal s’applique à un couple. Il peut s’appliquer à une relation continue mais également à une relation brève ou en l’absence de cohabitation.

Les différentes formes de violences

   • physique : coup, bousculade, strangulation, mutilation, etc. ;
   • psychologique : humiliation, harcèlement, chantage, dévalorisation, intimidation, etc. ;
   • verbale : cris, insultes ;
   • sexuelle : rapport ou pratique non consenti ;
   • économique et/ou administrative : confiscation d’argent, papiers d’identité, empêcher de travailler ;
   • cyber : via le téléphone, la messagerie, les tchats ou réseaux sociaux, etc.

  •     • Par téléphone en appelant le 17 (numéro d’urgence) ou le 3919 (numéro d’écoute national d’aide aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés) ;
       • Par SMS en envoyant un message au 114 (numéro d’urgence qui permet d’alerter en toute discrétion) ;
       • Par internet sur la plateforme numérique d'accompagnement des victimes de violences sexuelles, sexistes ou conjugales ou le site Arretonslesviolences.gouv.fr ;
       • En prononçant le code “masque 19” auprès d’un pharmacien qui préviendra immédiatement la police ou la gendarmerie ;
       • En se rendant directement au commissariat de police, ou dans une brigade de gendarmerie, le plus proche.
       • Par la prise de plainte à domicile ou dans tout autre lieu convenant à la victime.

    • Afin de compléter le dépôt de plainte, l’enquêteur en charge du dossier peut demander à la victime l’apport de pièces complémentaires : certificats médicaux divers, témoignages, factures, vêtements portés en cas de violence sexuelle, etc.
    • Il peut également l’orienter vers une unité médico-judiciaire afin de réaliser un examen médical constatant son état de santé physique et psychologique, décrivant les éventuelles lésions subies et l’incapacité temporaire de travail (ITT).

Les dispositifs de protection des victimes

    • À compter du 1ᵉʳ décembre 2023, toute victime de violences conjugales (physiques ou psychologiques) peut bénéficier d’une aide universelle d'urgence lui permettant de quitter rapidement son foyer, de se mettre à l'abri et de faire face à ses dépenses immédiates. 
    • Le montant de ce soutien financier dépend du niveau de ressources de la victime et du nombre d’enfants qu'elle a à charge. Il peut prendre la forme d’un prêt sans intérêt (PTZ) ou d’un don selon la situation. Lorsque l’aide est versée sous la forme d’un prêt, l’auteur des violences peut être condamné à rembourser ce prêt à la place de la victime.
    • La victime en est informée par le policier ou le gendarme lors du dépôt de plainte. L'aide peut être octroyée également en cas de signalement adressé au Procureur ou après délivrance d'une ordonnance de protection par le juge des Affaires familiales. 
    • La demande est formulée à la CAF ou à la Mutuelle sociale agricole, selon le régime social de la victime, en ligne ou par courrier. 
  • Si la victime souhaite quitter son logement, elle peut bénéficier d’un logement d’urgence en composant le numéro 115 (Samu social) ou en contactant une intervenante sociale (présente en commissariat de police ou en gendarmerie) ou une association spécialisée dans l’aide aux victimes.
     

  • Elle est délivrée par le juge aux Affaires familiales (JAF), lorsque les violences exercées au sein du couple, ou bien celles exercées par un ex-époux, concubin, conjoint ou partenaire, mettent en danger la personne qui en est victime, ainsi qu’un ou plusieurs enfants. Vous pouvez l’obtenir : 
       • Par simple requête (accédez au formulaire)
       • Par assignation à bref délai. L'article 1137 alinéa 2 du code de procédure civile dispose que "en cas d'urgence dûment justifiée, le juge aux Affaires familiales, saisi par requête, peut permettre d'assigner à une date d'audience fixée à bref délai". Ceci afin d’obtenir :

    • Une interdiction d’entrer en contact ou de se rapprocher de la victime.
    • Une interdiction pour l’auteur de se rendre dans certains lieux.
    • Une interdiction pour l’auteur de détenir ou porter une arme.
    • Une prise en charge sanitaire sociale ou psychologique.
    • L’attribution du logement commun à la victime.
    • Des mesures en matière d’exercice de l’autorité parentale.
  • La victime peut se voir attribuer ces dispositifs sur décision judiciaire et sous certaines conditions.

  • Le TGD est un téléphone portable disposant d'une touche dédiée permettant à la victime de joindre un service de téléassistance 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ce service peut à son tour avertir la police ou la gendarmerie en cas de besoin. En ce qui concerne l'attribution d'un TGD, les textes qui le régissent précisent qu'en cas de grave danger menaçant une personne victime de violences ou de viol de la part de son conjoint ou concubin ou ex-conjoint ou ex-concubin, le procureur de la République peut lui attribuer un dispositif de téléprotection lui permettant d'alerter les autorités publiques. 
    Ce système de téléprotection doit respecter les conditions suivantes :
       • Être mis en place pour une durée renouvelable de six mois.
       • Si la victime y consent expressément.
       • Si la victime et l'auteur des faits ne cohabitent plus.
       • Soit lorsque l'auteur a fait l'objet d'une interdiction judiciaire d'entrer en contact avec la victime dans le cadre d'une ordonnance de protection, d'une alternative aux poursuites, d'une composition pénale, d'un contrôle judiciaire, d'une assignation à résidence sous surveillance électronique, d'une condamnation, d'un aménagement de peine ou d'une mesure de sûreté ; soit en cas de danger avéré et imminent, lorsque l'auteur des faits est en fuite ou n'a pas encore pu être interpellé ou lorsque l'interdiction judiciaire d'entrer en contact avec la victime n'a pas encore été prononcée.
     Ce téléphone permet une intervention en urgence mais également un accompagnement renforcé des victimes avec une prise en charge globale (psychologique, juridique ou sociale).
    Un juge aux Affaires familiales, dans le cadre de la délivrance d'une ordonnance de protection, peut également proposer l'attribution d'un Téléphone Grave Danger. Cette décision doit ensuite être confirmée et effectivement mise en œuvre par le procureur de la République.

  • Le BAR permet de géolocaliser le conjoint ou l'ex-conjoint violent et de déclencher un système d'alerte lorsqu'il s'approche de la personne protégée en deçà d'un périmètre défini par le juge. La personne protégée dispose d'un boîtier qu'elle doit toujours garder avec elle et qui lui permet d'être aussi géolocalisée. Elle peut également contacter directement l'opérateur à tout moment.
    Le Bracelet Anti-Rapprochement peut être ordonné :
       • Au civil, par le juge aux Affaires familiales, avec le consentement de la victime et de l'auteur des faits. Si l’auteur refuse, le juge en informe le procureur de la République qui pourra diligenter des enquêtes nécessaires pour apporter l’affaire au pénal.
       • Au pénal, le juge peut décider du dispositif dans le cadre d’un contrôle judiciaire avant toute condamnation, ou après une condamnation, à titre d'obligation associée à une peine.

Je dépose ma plainte dans un commissariat ou une brigade de gendarmerie

 Je peux réserver mon rendez-vous en ligne :

  • Pour les commissariats de Paris et de la petite couronne (75, 92, 93, 94) 
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  • Pour les commissariats de Nouvelle-Aquitaine et des Hauts-de-France lien

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